Conférence « Théâtreux et Communeux »
Compte-rendu de la conférence du 29 janvier
Michel Pinglaut est co-président des Amies et Amis du Berry de la Commune de Paris-1871, acteur, metteur en scène, ancien formateur national théâtre à la Ligue de l’enseignement. Il a travaillé sur des communards berrichons, mais aussi sur le théâtre pendant la Commune, notamment à la Comédie Française.
Qui mieux que lui pour évoquer la Commune de 1871 vis à vis du théâtre?
La commune de Paris (18 mars au 27 mai 1871)
La Commune de Paris ce sont 2 mois d’effervescence et de combats, des centaines de décrets pour améliorer la démocratie et les conditions de travail et faire face aux urgences nées de la guerre de 1870. Ce n’est que le 19 mai que le Conseil de la Commune délibère sur le théâtre ; le décret est publié au journal officiel du 21 mai, premier jour de la Semaine Sanglante. Les « communeux » n’ont donc pas eu le temps de rattacher le théâtre à l’Instruction publique comme le souhaitait Edouard Vaillant ni de supprimer les subventions et la mainmise des directeurs de théâtre sur les compagnies…
Mais pendant les 2 mois de l’insurrection, malgré le départ d’un certain nombre d’artistes, de nombreux théâtres parisiens ont continué de jouer les pièces de leur ancien répertoire, théâtre classique, bourgeois, vaudevilles… Assez peu d’allusions à la réalité politique et sociale du moment dans les théâtres rouverts après la guerre et le siège de la capitale. Le public qui court les spectacles et les concerts y trouve surtout des divertissements.
L’annonce d’un des rares concerts servant une « œuvre patriotique » auquel participe Agar de la Comédie Française.
Michel Pinglaut évoque les actrices célèbres de l’époque restées à Paris, comme Agar dont la carrière pâtira après 1871 à cause de son concours à quelques concerts organisés par la Commune. Il lit des extraits du journal de Edouard Thierry, administrateur de la Comédie Française, où sont notés petits et grands événements à Paris et au théâtre. Il évoque pour finir les pièces, peu nombreuses, consacrées à l’insurrection de 1871, celles de Jules Vallès (jamais jouée), de Arthur Adamov, Pierre Halet, Armand Gatti.